Il n’y a que trois systèmes de valeurs possibles. Deux exigent le sacrifice de l’homme, la troisième le refuse avec la dernière énergie. Ou l’on remet la finalité de l’existence à un autre que l’homme (Dieu, la nature, les ancêtres, etc., soit l’homme du passé), ou on la confie à l’homme à venir, ou bien on accorde à l’homme présent la primauté. Quand Nietzsche récuse l’humanisme, il le fait au nom de l’humain, plus précisément du surhumain, de ce qu’il y a de meilleur en l’homme. « L’homme est une corde tendue entre la bête et le surhumain. » Lui qui brocarde sur tous les tons la « croyance en des arrière-mondes » en bâti un de l’espèce la plus périlleuse en exigeant le sacrifice des générations présentes pour l’épanouissement et l’élevage de générations à venir. Mais on peut tenir la distinction entre les deux derniers systèmes de valeurs pour, sinon spécieuse, du moins délicate. Trop souvent les événements dressent des obstacles dirimants aux désirs, si bien que les actions entreprises aujourd’hui peuvent ne porter leurs fruits que dans un avenir lointain et incertain. Comme le socialisme, le libéralisme est une promesse sans cesse ajournée.
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